lundi 14 mars 2011

Passage express de l'existentiel au futile ...

14/03 à 07h55 : Infos essentielles à propos du Japon, questions existencielles quant au nucléaire ... Est-il pensable de couper la parole à l'expert ? Pas vraiment. Et pourtant c'est bien ce que le journaliste de "Matin première" est obligé de faire car en arrière-plan on entend déjà le jingle de la pub et on sent la pression..."Pas le temps, on y reviendra plus tard"
Nous passons donc sans transition à un message de pub consumériste et abétissant comme d'habitude ... "Tout va très bien madame la marquise"
Mesdames et messieurs les journalistes, ne débranchez pas vos écouteurs à l'heure de la pub ... il faut que vous entendiez aussi ce contraste qui banalise et décrédibilise les infos que vous nous donnez.

5 commentaires:

  1. J'ai souvent la fâcheuse impression que certains journalistes dans la bouche desquels les mots se précipitent, sont, à l'instar des caissières de Lidl et Aldi, payés au nombre de mots prononcés à la minute!

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  2. Et voilà précisément pourquoi il m'est devenu tellement pénible d'écouter (je dis bien : "écouter" !) la radio...

    La pression sous toutes ses formes qu'induit la pub réduit d'autant la qualité des émissions. C'est terriblement dommage.

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  3. Les journalistes n'ont pas le choix, ils ne sont pas responsables du financement ou des annonceurs. C'est ça ou perdre son boulot, déjà précaire.

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  4. @ Cédric :
    C'est dire si, à moyen terme, ils seront ravis qu'on se batte pour que cela change et pour leur permettre de travailler dans des conditions dignes d'un travail journalistique qui se respecte.
    Le jour où RTBF89 arrivera à se faire entendre, il est clair qu'ils seront nombreux à avoir un petit sourire en coin...
    En attendant, ils sont effectivement plus à plaindre qu'à blâmer.

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  5. "La pub radio est atroce. On ne va pas y revenir, tout le monde est d'accord là-dessus, même les gens de la pub, et ça a été amplement expliqué. Elle est juste un peu plus atroce dans notre pauvre pays, où elle est en plus ridiculement répétitive, sciant la branche sur laquelle elle repose. Et elle l'est à un degré qui relève de la maltraitance. Il y en a une qui avait disparu, après des années de répétition multiquotidienne, et paf! voilà qu'elle est revenue telle quelle, comme sortie du formol ou de la naphtaline. Il s'agit de ce sketch désopilant du mec qui dit à l'autre mec: « Dis, sauve tes données et débranche ton ordinateur, je vais brancher la machine à café ! » Ha ha. Oh, je ne dis pas que ça ne m'a pas fait sourire, mais seulement les 4 premières fois, pas les 3.996 suivantes. Comme vous le savez, moins on paie les agences de pub pour faire des pubs différentes, moins on dépense et plus on gagne. Et les animaux en batterie que nous sommes n'ont qu'à réagir aux stimuli, pourquoi tant de déontologie et d'ambition, c'est pas un cours de morale ici, c'est du commerce, non? « Dis, sauve tes données et débranche ton ordinateur, je vais brancher la machine à café ! » Un classique. Comme La Grande Vadrouille, ça cartonne chaque fois que ça passe - enfin ils croient. Et c'est une pub pour quoi, au fond? Ces sketches sont tellement pétillants qu'on en oublierait pour qui ou pour quoi ils sont créés. Eh bien c'est pour Dexia. Dans cette petite histoire, on évoque quoi? Tout simplement le manque d'argent, et son honteux compère, le manque d'ambition. Voilà que Dexia, qui nous accuse de manquer d'ambition, n'a pas celle de dépenser quelques centaines d'euros de plus pour faire un nombre décent de pubs différentes. Evidemment, si on pense qu'ils investissent déjà 9,6 millions de dollars dans les bombes à fragmentation, on comprend qu'il ne leur reste plus de sous pour faire plaisir. Et tout ça n'est rien à côté de ce que Fortis, KBC, ING et surtout AXA dépensent dans les bombes à sous-munitions, mines antipersonnel et autres armes à uranium appauvri. Mais je m'égare."
    (Marc Moulin)

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