dimanche 7 novembre 2010

La RTBF passe son tour aux Etats généraux


Les Etats généraux de la presse et des médias commenceront le 16 décembre 2010. Ils dureront toute l’année 2011. Ils visent à lancer une réflexion concernant ce secteur qui connait de grands bouleversements technologiques et économiques. Tous les opérateurs de presse écrite ou audiovisuelle sont appelés à y participer. Tous, sauf la RTBF, qui passe son tour. La raison invoquée pour ce désistement est la procédure judiciaire lancée contre la chaîne publique par les éditeurs de presse francophone. Selon eux, le plan de développement de RTBF.BE (à fort contenu écrit) ne fait pas partie de ses missions de service public. Pire, cela créerait même une concurrence déloyale, car la RTBF est subventionnée par les services publics. Ils ont donc assigné la RTBF en justice. Cette procédure interdirait qu’une série de questions soient abordées durant les débats. La RTBF a donc choisi d’y assister mais pas d’y participer.
Les éditeurs francophones, réunis au sein des Journaux francophones belges, disent regretter cette décision. Aucune raison juridique n’empêcherait la RTBF de participer aux débats. Ils y voient une nouvelle preuve de leur mauvaise volonté.
Sachez que ces Etats généraux seront ouverts à la société civile. On pourra trouver en ligne un forum, qui donnera à tout un chacun l’occasion de donner son avis ou de faire des propositions.

1 commentaire:

  1. La RTBF boude.
    Elle (enfin, sa direction...) se sent offensée et décide donc de priver non seulement la presse écrite, mais surtout la société civile d'un indispensable débat sur les médias, leurs enjeux, leurs défis...
    Quel courage !
    La presse écrite, de son côté, n'a pas de quoi se vanter non plus, en se lançant dans une querelle aussi futile que d'exiger une sorte de monopole de l'écrit, alors que ce n'est sans doute pas la forme mais bien le fond qui pourrait déterminer sa survie.
    Mon sentiment est que les uns et les autres, se trouvant à la croisée des chemins, n'ont pas encore clairement défini la "réponse" ou la parade face à ces fameux bouleversements technologiques (internet) et économiques (la pub et l'argent qu'elle rapporte, appelons un chat un chat). Et au lieu de prendre la situation à bras le corps, les voilà qu'ils se renvoient la responsabilité de leurs tâtonnements respectifs, se font de faux procès et, redoutant peut-être de dévoiler au grand jour la moindre parcelle de leur botte secrète, se mettent finalement hors-jeu...
    Et pourtant !
    Avec les Etats généraux, il y aurait une opportunité unique de débattre de tout cela avec la société civile, de définir les véritables attentes de celle-ci quant à la spécificité de chacun des médias et de redéfinir ainsi les rôles de uns et des autres avec plus de clarté, autrement qu'à travers le seul prisme des taux d'audience qui n'intéressent, en réalité, que les annonceurs désireux de savoir quand et comment il est plus rentable de vanter leur produit.
    Les Etats généraux n'ont pas encore commencé qu'on a déjà l'impression que cette chance est passée.
    Y a-t-il des "gens responsables" dans la salle ?
    Il y a des moments où je suis, comme qui dirait, saisie par le doute...

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